La voie Chérif
Accueil du site > Cherif l’ouvreur de la voie de l’amitié > 17 avril 2011 Hommages à Cherif Messaoudène

17 avril 2011 Hommages à Cherif Messaoudène

mercredi 4 mai 2011, par Collectif

CONFÉRENCE Amin Zaoui rend hommage à Cherif Messaoudène

JPEG - 70.2 ko
Salem Hammoum présente Amin Zaoui

Cherif était, de l’avis de l’orateur, de ceux qui croyaient que l’on pouvait construire un modèle de citoyenneté avec un sentiment algérien.

Ce pourquoi il défendait une Algérie plurielle cohabitant avec l’arabité, l’islamité et la francité, l’arabe étant, d’après le conférencier, un butin de guerre de l’islam. Sur initiative de l’AS Bouzeguène, l’écrivain Amin Zaoui, docteur d’Etat en littératures maghrébines comparées, était samedi l’hôte de Bouzeguène où il a animé une conférence en hommage à Cherif Messaoudène, président de l’association culturelle Igelfan et responsable du centre culturel Ferrat-Ramdane, en présence d’une foule nombreuse parmi laquelle on remarqua Claude Grandjaques, auteur du livre Des miages aux djebels.

Le défunt, dont on commémorait le premier anniversaire de sa mort, avait voué sa vie à la culture et à la diffusion du savoir dans la région où il avait instauré une tradition de littérature et de cinéma à travers les journées littéraires qui avaient permis à la localité d’accueillir les écrivains Maïssa Bey, Boudjedra, Rabéa Djalti, Rachid Mokhtari, Amin Zaoui, Youcef Merahi et bien d’autres personnalités du monde des arts et de la culture.

JPEG - 55.9 ko
Amin Zaoui fait l’éloge de Cherif Messaoudène.

Amin Zaoui, alors directeur de la Bibliothèque nationale d’Algérie, avait trouvé chez Cherif Messaoudène tout ce qu’il projetait de faire en matière de culture pour toucher les coins les plus reculés du pays à travers notamment l’expérience des bibliobus.

De leur premier contact naquit une amitié nouée autour du livre. Zaoui décela dans le regard de son interlocuteur une timidité qui traduisait une force intérieure. Une timidité coulant de source et des origines de gens humbles, de leur histoire et de leur mémoire.

Devant son hôte, Cherif Messaoudène s’était comporté en poète. Il lui en fallait beaucoup pour faire aboutir son projet de faire de la petite localité de Bouzeguène un centre de rayonnement où convergeront les élites intellectuelles du pays pour intéresser les jeunes lecteurs.

Une demande pressante entamée par la création d’une bibliothèque communale renflouée en ouvrages de qualité par Amin Zaoui séduit par l’initiative. Il vint lui-même à l’inauguration en compagnie de Youcef Merahi dans une mémorable cérémonie.

L’écrivain avouera être tombé sous le charme des arguments de son interlocuteur dont le discours tranchait avec la vision de gigantisme des responsables algériens. Cherif représentait aux yeux de Zaoui un symbole de la culture pour la wilaya, car il croyait à un rapport de la citoyenneté avec la culture.

Cherif était en effet, de l’avis de l’orateur, de ceux qui croyaient que l’on pouvait construire un modèle de citoyenneté avec un sentiment algérien. Ce pourquoi il défendait une Algérie plurielle cohabitant avec l’arabité, l’islamité et la francité, l’arabe étant, d’après le conférencier, un butin de guerre de l’islam.

Zaoui, qui s’est attardé sur le comportement civique du défunt, découvrira chez lui une autre vocation à travers la projection du film documentaires Mémoires d’un boycott que Cherif Messaoudène avait réalisé en 2008.

Zaoui déclinera enfin quelques pans de sa vie d’écrivain, racontant qu’il était venu à la littérature un peu grâce à sa mère, une habile conteuse qui l’avait bercé et émerveillé par ses fables.

S. Hammoum Publié dans le soir d’Algérie http://www.lesoirdalgerie.com/artic...


Bouzeguene-culture : Le souvenir de Cherif Messaoudène reste très vivace au premier anniversaire de son décès - 17 avril 2011 - Le souvenir de Cherif MESSAOUDENE, le jeune directeur du centre culturel de Bouzeguene ravi par la mort il y a une année à sa famille et à ses nombreux amis du monde de la culture en général, reste très vivace dans l’esprit de ces derniers comme ils l’ont tous témoigné samedi lors d’activités commémoratives du 1er anniversaire de son décès.

JPEG - 80.1 ko
Claude avec la famille de Cherif

Ils étaient nombreux à se déplacer chez ses parents avant de se recueillir devant sa tombe au cimetière de son village, à Ait Ikhlef, pour se rendre ensuite au centre culturel Ferrat Ramdane de Bouzeguene où une exposition sur son parcours a été organisé ainsi qu’une projection de son film-documentaire ’’mémoires d’un boycott’’, qu’il a avait consacré au boycott scolaire de 1995.

JPEG - 85.6 ko
Célébration de la commémoration

Dr Amine ZAOUI, qui a fait le déplacement à Bouzeguene, pour honorer la mémoire de Cherif Messaoudene, a animé une conférence au cours de laquelle il a mis en évidence les nombreuses qualités du défunt Cherif Messaoudène, un ’’jeune bien éduqué dont la timidité faisait au contraire sa force’’, a-t-il dit. Il a noté en le défunt Cherif Messaoudène les qualités d’un homme attaché à son village, à sa région, à sa culture mais aussi ouvert aux autres avec un esprit large comme pour souligner son nationalisme.

Il a expliqué comment le défunt Cherif MESSAOUDÈNE s’attachait à mettre en place une bibliothèque à Bouzeguene pour faire aimer la culture aux gens loin des visions grandissantes genre ’’la plus grande d’Afrique et autres’’ et qui sont moins productives.

L’événement a été marqué par la présence de nombreuses autres personnalités dont le Maire d’Ath Zikki, M. Amara Meziane, l’ancien maire de Bouzeguene, M. Mohand Arab Kessaï ainsi qu’un ancien administrateur de la section administratives spécialisée (S.A.S) de Bouzeguene en 1960, M. Claude GRANDJACQUES, qui a renoué le contact avec l’Algérie dans un esprit d’amitié et de rapprochement entre les deux peuples, a-t-il dit.

Une année après sa mort, Cherif Messaoudene a montré indirectement à tous ceux qui étaient venus saluer sa mémoire, le grand travail de rapprochement entre les gens. Il a jeté des liens d’amitié et de découverte d’autrui qui, comme sur internet, vont d’une personne à une autre. Des liens réels soutenus par le besoin des uns et des autres d’échanger les idées et de se comprendre. C’est là tout le bien qu’il a semé pour lequel nous prions tous pour que Dieu le Miséricordieux, le Très Miséricordieux l’en gratifie dans l’au-delà.

JPEG - 77.6 ko
l’auditoire au cours de la conférence

Belkacemi Mohand Said

publié dans Bouzeguène news http://tamurt.voila.net/avril2011_1...

Voir résumé format pdf réalisé par Belkacemi Mohand Said

PDF - 229.3 ko
Hommages à Chérif recueillis par Belkacemi Mohand Saïd

Répondre à cet article

SPIP | squelette | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0